Les articles > Les débuts de l’impression 3D à Planète sciences : Les RepRap
L’année 2009 marque un tournant décisif dans l’histoire de l’impression 3D avec l’expiration du brevet de la technologie FDM (Fused Deposition Modeling). Suite à cela des entreprises et des communautés open-source développent des imprimantes 3D à moindre coût, notamment dans le cadre du projet RepRap. C’est alors qu’en 2010 alors qu’il est en séjour au État-Unis qu’Olivier Dalechamps salarié à Planète Sciences décide de ramener des kits Reprap pour son utilisation personnelle. Très vite il acquière les compétences nécessaires pour monter et faire fonctionner parfaitement ses kits. Pendant des mois, il reste dans son coin à bricoler et c’est ainsi qu’une vraie passion pour l’impression 3d naît en lui. Au début de l’année de 2012, de plus en plus de personnes sont intéressées par l’impression 3d et c’est alors qu’Olivier décide de ramener les imprimantes qu’il a monté chez lui à Planète Sciences.
Ce simple geste marque le début d’une aventure collective. Grâce au bouche-à-oreille, de petites équipes de deux ou trois personnes se rassemblent régulièrement pour assembler leurs propres imprimantes à partir de kits RepRap. Les procédés de fabrication sont encore artisanaux : les plateaux chauffants sont improvisés à partir de plaques et de résistances fixées avec des fils chauffants. À cette époque, les imprimantes fonctionnent avec deux types principaux de plastique : le PLA, connu pour sa rigidité et sa simplicité d’usage, et l’ABS, plus résistant mais également plus exigeant à manipuler. De fil en aiguille de plus en plus de personnes se joignaient à Planète Sciences parce qu’ils avaient entendu dire que c’était là qu’ils pourraient monter leurs imprimante 3D. Très vite, ce rendez-vous est devenu un point de ralliement pour les amateurs de fabrication numérique. Les gens qui venaient étaient guidées par une communauté de makers, passionnés et solidaires, prêts à partager leurs connaissances et à aider les nouveaux venus.
Ce mouvement a non seulement permis de démocratiser l’accès à l’impression 3D, mais aussi de renforcer l’esprit de collaboration et d’apprentissage collectif, des valeurs chères à Planète Sciences.
L’histoire des RepRap à Planète Sciences est un exemple de la manière dont une passion individuelle peut se transformer en un projet collectif porteur de changements. Elle illustre aussi comment les technologies open-source, alliées à l’esprit de partage, peuvent révolutionner l’accès à des outils autrefois inaccessibles, tout en renforçant les liens humains dans un monde de plus en plus numérique.
Dramane ANOUVIET,
apprenante du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #15.